La bêtise s’améliore
Belinda Cannone
Ah quel bon livre ! Il traite de la « bêtise intelligente ».
L’auteur commence par identifier les mécanismes bêtes, ceux qui incitent à penser par omission comme le réflexe, la paresse, la pensée mode, les bons sentiments la réduction à ce qu’on connait …
Elle repère les pratiques conformistes comme le relativisme, la crainte de la censure, la position réactionnaire ou celle conduisant à faire d’emblée une pétition.
Rester vigilant c’est son conseil, bien sûr.
Le livre donne des exemples vivants dont beaucoup sont tirés de l’art contemporain et du baratin qui va avec, véritable mine de bêtises. Il complète le livre de Frankfurt (qu’il cite d’ailleurs, ce qui m’a incité à le lire).
Il dévoile comme l’autre le relativisme conduisant à ce que toutes les opinions se valent et donc « JE » suis intéressant. Moi-moi, reality show, littérature nombriliste, « art » visant à promouvoir un artiste (opération marketing) présenté généralement comme « rebelle » (notion pourtant datant du XIXe) et donc non susceptible d’être discuté (sinon par des gens taxés de fascistes et parfois pire).
Sur l’art et la littérature, on lira avec profit le chapitre « Polémiques » du livre « La littérature monstre » de Pierre Jourde ainsi que « Misère de l’art » de Jean-Philippe Domecq en pocket (résumé à venir).
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